Le stress fait partie intégrante de notre quotidien. Il s’invite dans nos conversations, nos pensées, nos ressentis. Je vous mets au défi de calculer le nombre de fois par jour que vous entendez, lisez ou ressentez ce mot de six lettres. Vous seriez étonné(e) du résultat! Rien que dans ce texte, nous pourrons compter plus de 30 apparitions du mot en S (pour ne pas le nommer).
Des études démontrent que notre perception du stress influence directement notre production hormonale, en mettant en jeu ce que l’on appelle les préconceptions positives ou négatives à son sujet. En d’autres mots, voir le stress comme un moteur plutôt qu’un frein peut réellement changer notre réponse physiologique.
En tant que société, on parle souvent du stress de manière négative. Pourtant, les chercheurs ont démontré que le fait de parler du stress de manière positive et le considérer comme un défi stimulant qui nous pousse à nous dépasser peut nous aider à mieux le vivre. Il devient alors un allié, un signal d’alerte utile plutôt qu’un ennemi à fuir.
Il faut savoir que dans chaque adversité, il y a une opportunité d’apprentissage. Le stress n’est pas notre ennemi. « Ceci n’est pas un STRESS, c’est un DÉFI »
Sonia Lupien
Le stress est une réaction normale face à un phénomène, mais l’anxiété est un état de stress autogénéré, où la personne amplifie ou anticipe à tel point un phénomène qu’elle se met à le craindre. Lorsque le stress et l’anxiété sont combinés et durables, on parle d’état d’angoisse. (Psychologue.net)
Chacun éprouve du stress dans une certaine mesure. Toutefois, la façon dont nous réagissons face au stress fait une grande différence pour notre bien-être général.
Probablement que nous ne serions plus là pour en parler!
L’objectif premier du stress est de nous garder en vie. Même si les menaces d’aujourd’hui ne sont plus les mêmes qu’à l’époque des gros mammouths, notre réponse biologique, elle, n’a pas changé.
Lorsqu’une situation se présente à nous et génère du stress, notre cerveau perçoit une menace. La merveilleuse machine qu’est notre corps transmet alors l’énergie nécessaire pour, soit :
Toutefois, le fait d’en parler davantage nous offre une nouvelle perspective sur cette réponse biologique qu’est le stress, et nous encourage à le considérer comme un allié plutôt qu’un ennemi.
Outre nous garder en vie, le stress peut être d’une grande utilité. Par exemple, il nous aide à aller de l’avant dans un projet, à bien nous préparer pour une présentation ou un examen, pour performer lors d’un entretien d’embauche ou pour réagir efficacement en situation d’urgence.
Mais attention à l’envers de la médaille! Lorsqu’elle devient envahissante, la réponse biologique de stress peut nous paralyser, nuire à notre concentration, provoquer des douleurs physiques ou un inconfort généralisé nous empêchant de bien fonctionner.
Le stress, c’est du CINÉ – Les ingrédients
C : La diminution du contrôle ou contrôle faible : avoir l’impression de ne pas avoir le contrôle. Ex. : une situation de retard due à un bouchon de circulation.
I : L’imprévisibilité d’une situation inattendue, comme ne pas savoir à quoi s’attendre.
N : La nouveauté d’une situation jamais expérimentée, comme apprendre de nouvelles tâches.
É : Égo menacé.Ex. : nos compétences mises à l’épreuve, on sent que quelqu’un doute de nos capacités.
Il suffit d’un seul de ces ingrédients pour provoquer une réponse de stress dans notre corps. Plus notre cerveau détectera d’ingrédients, plus grande sera la réponse au stress.
C : Est-ce que j’ai un contrôle sur cette situation?
I : La situation est-elle imprévisible?
N : Suis-je dans une nouvelle situation?
É: Mon égo est-il menacé?
Tout le monde ressent du stress au quotidien, nous ne sommes pas seul(e)s! Parlons-en entre nous et aidons-nous à identifier le ou les ingrédients de stress dans les situations quotidiennes.
Lorsque vous vivez une situation stressante ou de l’anticipation, ne restez pas dans votre coin. Parlez-en avec une autre personne, qui que ce soit (collègue, veilleur, ami, famille, services d’aide tels que PAE, 811…).
Le seul fait d’en parler à une autre personne peut faire du bien. Peut-être que cette personne vous aidera à trouver des stratégies pour composer avec le stress. Qui sait?
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Texte rédigé par Isabelle Dallaire, travailleuse sociale et personne-ressource du réseau des Veilleurs.
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